Do ter e da alienação

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José Barata Moura

Resumo

Le présent article, dont le titre est: «De l'avoir et de l'aliénation», se propose d'attirer l'attention sur quelques uns des principaux traits qui peuvent caractériser les rapports entre ces deux notions. Après un bref examen de la possibilité d'un usage idéologique de la distinction établie entre «être» et «avoir», l'auteur considère cette dichotomie dans le cadre du problème éthique et ontologique de l'orientation de l'homme dans le monde. «Etre» et «avoir» correspondent à deux catégories bien différentes d'envisager le fondement à partir duquel se détermine la conduite humaine. Celui qui se définit par l'«avoir» se détermine à partir d'un autre qui, à vrai dire, est lui aussi quelque chose d'étranger. Le pouvoir fondé sur cet «avoir» se présente, en quelque sorte, comme une illusion, dans la mesure où, en effet, celui qui le détient exerce sa «domination» au prix d'une dépendance réelle vis-à-vis de ce qu'il possède. Le «possesseur», dès qu'un regard immédiat est surmonté, apparaît, en réalité, comme «possédé». L'aliénation s'étend, par conséquent, aux deux membres de la relation définie par l'«avoir». Une allusion sommaire est égalemente faite à cette conception de la réversibilité de la relation d'aliénation que l'on peut retrouver déjà chez HEGEL, notamment dans ses références à la dialectique du «seigneur» et de l'«esclave», et chez le jeune MARX. L'«avoir» en tant que catégorie ayant une signification dans le domaine éthico-ontologique se présente donc comme une modalité fondamentale de l'aliénation. Celui qui se définit par 1'«avoir» n'est que par reflet et dépendance: il ne possède pas vraiment un être propre.

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