A piety of the enlightenment: the spirituality of truth of Teodoro de Almeida

Main Article Content

Fernando Azevedo

Resumo

Dans cette étude, l'A. nous présente un savant du 18ème siècle portugais, Teodoro de Almeida, prêtre de l'Oratoire (1722-1804), auteur de nombreux livres de spiritualité. Teodoro de Almeida a, d'après l'A., structuré une spiritualité éclectique comme sa philosophie. Il a voulu harmoniser christianisme et philosophie des lumières. Il a subi tout d'abord l'influence des fondateurs de l'Oratoire portugais, notamment de Bartholomeu de Quental, préoccupé de réformer la vie chrétienne; celle encore du plus célèbre Manuel Bernardes; aussi bien ses premiers écrits ont-ils reflété leur «aimer et souffrir», «padecer e amar». L'A. suspecte aussi l'influence de l'Oratoire français, notamment du cardinal de Bérulle; celle du capucin Ambroise de Lombez est plus certaine, puisqu'il fut le directeur spirituel de Almeida pendant son exil en France, sous le régime Pombal, et puisque T. de Almeida a traduit en portugais deux livres de lui, notamment un sur la joie. Puis l'auteur nous présente successivemente l'éloge laissé par Almeida d'une jeune fille, sa dirigée, morte en 1756 à l'âge de 18 ans, Anna de Mascarenhas; et deux livres sur Marie: Estímulos de Amor et Gemidos da Mãi de Deos aflicta. Tous deux insistent sur la compassion envers Marie au pied de la Croix. D'après l'A., Almeida, dans ces deux livres, développerait une spiritualité de la vérité, soucieuse de l'âme de l'homme; son insistance sur le coeur ne viserait pas réellement l'affectivité humaine, mais la raison. Ces deux livres furent publiés en 1759 et 1763. En 1765, il publiait un «Tezoiro de paciencia», oeuvre en quelque manière prophétique, précédant de peu son exil. La religion y devient une source de connaissance pour les vivants. Peu après son retour d'exil, il livrait son roman spirituel O feliz (1779), dédié au Christ crucifié; cet ouvrage est une formulation complète de sa piété, tout comme une description de la vie héroïque demandée par la vertu, inspirée de l'exemple de Fénelon dans ses Aventures de Télémaque. Ce roman constitue la mieux construite des oeuvres littéraires de Almeida. Pour l'A., la principale limite de la spiritualité d'Almeida a été de ne pas savoir dépasser dans une perspective chrétienne de rédemption l'aspect expiateur de la souffrance. Elle est trop austère. Cependant Almeida a relevé le défi culturel de son temps par une affectivité raisonnée qui nous manifeste les aspirations de ses contemporains, leur soif d'une spiritualité de la vérité. (Bertrand de Margerie)

Downloads

Não há dados estatísticos.